Je n’ose, suite aux vers de Joachim du Bellay,
vous entretenir d’une recette aussi banale
que la truite dite meunière
que n’importe quel butor saurait vous préparer.
Vider et fariner une petite Fario est à portée de tous
et j’en dirais autant quant à la faire dorer
dans une poêle beurrée.
Peut-être même le butor songera-t-il à la fin
à jeter quelques amandes
pour jouer au cador.
Mais je vous parlerai de la truite au vin gris,
un petit vin d’ici qui peut la faire chanter.
Dès qu’elle est habillée, noyez-la, braisez-la,
tout doux à four câlin.
Cuisez-la juste à point, c’est à dire dix minutes,
temps que vous emploierez à chaudement suer
vos échalotes hachées.
Ajoutez la cuisson à la crème fleurette.
Salez, poivrez, nappez, vous m’en reparlerez !